L’équipe de France a décroché trois nouvelles médailles ce samedi aux championnats d’Europe de Berlin, avec l’argent du relais 4×400 m composé d’Eléa-Mariama Diarra, Deborah Sananes, Agnès Raharolahy et Floria Gueï, et le bronze pour Morhad Amdouni sur 5000 m et Pierre-Ambroise Bosse sur 800 m. Les hommes du 4×400 m ont frôlé le podium, alors que Floria Gueï a pris la septième place du 400 m en individuel.
Delta Douane soutien et vous invite à consulter la sélection des athlètes français via le lien ci-dessous :
Les Médailles
Transcendées par le collectif
« Cette année n’a pas forcément été facile sur le plan individuel. On a toutes été frustrées de notre saison. » La remarque, signée Agnès Raharolahy (Nantes Métropole Athlétisme), souligne le paradoxe de ce 4×400 m féminin qui enquille les récompenses depuis six ans à l’échelle continentale, sans que les relayeuses aient forcément réussi à s’exprimer de la même manière en individuel, à l’exception de Floria Gueï. Ce samedi soir, sur la piste bleue de Berlin, elles ont décroché leur troisième médaille d’argent après 2012 et 2016, auxquelles il faut bien sûr ajouter l’or en 2014. Symbole de leur ambition : leur joie mêlée d’un peu de frustration à l’arrivée.
Après les trois jolis tours de piste d’Elea-Mariama Diarra (Décines Mézieu Athlétisme), Déborah Sananes (EA Bourg-en-Bresse), Agnès Raharolahy, Floria Gueï et les Bleues étaient encore en course pour la gagne. Mais en plus d’avoir les jambes lourdes après avoir pris la septième place du 400 m en 51’’57 au couloir 1, l’athlète de l’Entente Sud Lyonnais n’a pas pu effectuer un tour de piste aussi fluide que d’habitude. « Il y a eu plusieurs accrochages, retrace-t-elle. Je me prends une coureuse italienne, qui me coupe mon lancement, puis la Polonaise ralentit, de manière délibérée je pense, ce qui bloque ma foulée. » La sprinteuse entraînée par Bruno Gajer décide alors de prendre la tête.
Un effort qu’elle a sans doute payé dans la dernière ligne droite lorsque Justyna Swiety-Esertic, sacrée un peu plus tôt championne d’Europe sur le tour de piste, l’a débordée pour offrir à la Pologne, en 3’26’’59, un troisième titre au cours de cette soirée inoubliable pour les Rouges et blancs. Deuxièmes en 3’27’’17, les Françaises auront encore l’occasion d’engranger d’autres médailles au cours des prochaines saisons, en s’appuyant sur leur sens du collectif : « Bizarrement, dans le relais, on arrive toujours à sortir des trucs qu’on devrait réussir à faire tout au long de l’année, reprend Agnès Raharolahy. On se fait confiance et on arrive à se transcender. »